Inlassablement toute notre chimie interne poursuit la diminution de ses fonctions vitales pour parvenir à la troisième phase représentant le sommeil lent profond. À ce stade notre activité neuronale est très faible. De ce fait nos ondes cérébrales ralentissent puisque nous n’avons plus tous ces besoins de notre état d’éveil. Par conséquent dans cette composition notre organisme va pouvoir déployer certains mécanismes spécifiques à cette situation.

Notre attention est tournée vers notre intérieur ainsi nous sommes très difficiles à réveiller pendant ces processus internes. Au sein de cette période nous allons sécréter des hormones de croissance et construire nos tissus grâce aux divisions cellulaires.

Les cellules sont en pleine activité pour créer de nouveaux tissus au moment où nous sommes le moins actifs, ce qui est bien pratique pour les enfants en pleine croissance. C’est pour cela que le temps de sommeil diffère en fonction de notre âge puisque nous n’avons pas les mêmes besoins physiologiques au cours du temps.

Un nouveau-né aura besoin de dormir environ 15 heures par jour pour consolider ses défenses immunitaires, favoriser le renouvellement de ses cellules, permettre au cerveau de fixer ses connaissances avec nos neurones miroirs…

Et ces besoins s’amoindrissent dans le temps au fur et à mesure de notre évolution physiologique puisque nous arrêtons bien de grandir à un moment de notre vie, sauf pour nos oreilles. Et nous ne sommes pas non plus semblables dans le sens où les hommes et les femmes sont biologiquement distincts puisque nous avons des rythmes hormonaux différents impactant ainsi la qualité de notre sommeil en le rendant plus fragile. Et cela est encore plus probant lors de la grossesse.

Concernant les adultes nos nuits servent en majorité à réparer les dégâts subis pendant la journée, et il y a du boulot. Par exemple au cours de notre nuit l’intestin régule notre appétit et nos organes font des réserves de glucose pour être préparés à affronter notre phase d’éveil. Laissant notre organisme au repos de nos actions d’éveils pour évacuer nos toxines, se reconstruire, intégrer nos informations et permettre de pouvoir être capable de simplement vivre. Notre sommeil est le moteur de notre véhicule de vie apportant toutes les ressources nécessaires à notre développement.

Seulement, juste avant le retour à notre phase d’éveil un phénomène surprenant et incohérent se déroule. En plein milieu de notre sommeil profond une phase spéciale se produit. Elle permet de clôturer une boucle constituée de la succession des phases de notre sommeil, établissant ainsi un cycle complet. Et comme elle se situe juste avant notre révei, il nous reste parfois en mémoire des souvenirs de son passage… je parle bien évidemment du sommeil paradoxal.
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